Suisse-Regard

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68% des Français pour un rapprochement entre la gauche, le centre et la droite

Le Parisien.fr

 

Le 15/12/2015

Politique Internationale

 

Par Didier Micoine et Henri Vernet

 

Le fait du jour. Le verdict des urnes a sonné comme un dernier avertissement : les Français veulent que les politiques s'occupent d'eux, qu'ils les écoutent et renouvellent leurs pratiques.

«Les électeurs nous ont donné une dernière chance.» C'est Xavier Bertrand qui le dit. Le vainqueur de Marine Le Pen, dans le Nord, est le premier à répéter qu'il faut faire de la politique autrement. S'occuper des problèmes des Français, sortir des petits jeux politiciens chers aux états-majors parisiens. Et il renonce à la primaire de 2016. Bien sûr, l'ancien ministre en rajoute un peu dans le fossé entre «vrais gens» et «politiciens parisiens», tout auréolé de sa victoire sur Marine Le Pen. Mais chez celui qui a arpenté depuis des mois ces terres du Nord et de Picardie en grande difficulté, pour avoir senti, entendu et subi l'expression du rejet de tant de citoyens envers les politiques, il doit y avoir — du moins l'espère-t-on — une part de sincérité.

Et pour celui qui n'a été élu dimanche que grâce aux voix de gauche, cet engagement à changer pour de bon devra cette fois être tenu. Nombre de ses pairs, à droite comme à gauche, ont aussi multiplié lundi de telles paroles. A commencer par Manuel Valls, qui a souhaité que l'on «redonne envie de voter pour et non pas contre».

Mais voilà, au-delà des belles paroles et des bonnes intentions, les politiques sont-ils encore crédibles ? Pas si sûr, à voir le spectacle affiché lundi par les dirigeants des Républicains (LR), réglant leurs comptes autour de Nicolas Sarkozy. Quelle place dans l'organigramme ? Quel calendrier pour la primaire ? Quelle ligne pour le parti, un chouïa plus à droite pour draguer du côté lepéniste, ou un petit pas vers le centre pour contrer Juppé ? Bref, rien de bien neuf. Et à gauche ce n'est guère mieux, à entendre les commentaires tout sauf fair-play à propos de la défaite en Ile-de-France. A ce rythme, le retentissant vote sanction au 1er tour sonne comme un dernier avertissement avant 2017.

Pour 2017, les Français ne veulent pas d'un match retour Hollande-Sarkozy

Et pourtant, selon notre sondage exclusif Odoxa, les Français sont plus demandeurs que jamais d'union, dans ce contexte marqué par les attentats et les tensions politiques. Ils sont près de 7 sur 10 à souhaiter un rapprochement entre la gauche, le centre et la droite pour faire des propositions communes et utiles pour le pays. En clair, sans renoncer à un sentiment d'appartenance à la gauche ou à la droite, ils veulent en finir avec les bisbilles et rêvent de rassembler les talents. Un pays où un Macron pourrait travailler avec un Juppé, une Duflot avec un Bayrou. «Chose assez incroyable, constate Gaël Sliman, directeur d'Odoxa, non seulement toutes les catégories de population seraient favorables à un tel rapprochement, mais aussi toutes les composantes politiques... à l'exception des sympathisants du FN.» La politicaillerie, comme dirait Bertrand, ils n'en veulent plus. Ainsi, ils ne souhaitent pas de changement de Premier ministre.

Ce qu'ils aimeraient en revanche, c'est le renouvellement. La longévité de nos hommes politiques ne cesse d'intriguer à l'étranger. Et chez nous, elle agace. Les sondés sont catégoriques : ils ne souhaitent pour 2017 ni la candidature de Hollande (rejetée à 80 %), ni celle de Sarkozy (78 % de non). Bref, ils veulent du nouveau, surtout pas rejouer le match de 2012.

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15/12/2015
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