Suisse-Regard

Le Point.fr

Le 04/09/2015

Politique Internationale

Par Jean Guisnel

Les Français approuvent massivement la mise en place de l'opération Sentinelle et la conduite des diverses opérations extérieures conduites par les militaires français. De ce point de vue, le gouvernement et François Hollande n'ont pas de souci à se faire ! Un sondage de l'institut Ipsos commandé par la Dicod (Direction de l'information et de la communication ministère de la Défense) et réalisé avant l'été (17 et 18 juin) auprès de 1 010 personnes indique ainsi que 85 % des personnes interrogées sont en accord avec l'« opération intérieure » Sentinelle mise en place après les attentats de janvier dernier.

Le taux d'adhésion aux opérations extérieures (Opex) est lui aussi très élevé. Il progresse même de façon significative puisque les opérations conduites par l'armée de l'air contre Daesh en Irak sont approuvées à 74 %, en augmentation de 4 points par rapport à la même enquête publiée en octobre 2014.

L'opinion adhère

L'adhésion de l'opinion à l'opération Sangaris en Centrafrique est elle aussi bien réelle, bien que plus faible (61 %), et semble n'avoir pas souffert des accusations de viols lancées dans ce pays contre l'armée française. Les sondés confirment également leur accord en faveur de la discrète présence française au Sud-Liban (55 %, en augmentation de 8 points). S'il existe un point de préoccupation pour les décideurs français et le chef de l'État qui a lancé en janvier 2013 les opérations dans cette région du monde, il s'agirait de l'opération Barkhane. Elle recueillait en 2014 une approbation de 66 %, réduite cette année de trois points, à 63 % (mais seulement 56 % chez les sympathisants socialistes).

La Syrie inquiète moins

Les sondés répondant à une question ouverte sur « le conflit armé ou la crise qui vous préoccupe le plus » n'ont d'ailleurs été que 2 % à citer le Mali et le Sahel, où se déroule l'opération Barkhane, 20 % d'entre eux ont en revanche cité Daesh comme source de préoccupation principale (+ 11 %) en manifestant en revanche une moindre inquiétude pour la situation en Syrie (17 % contre 26 % voici un an). Quant au bilan que tirent les Français de l'efficacité de leurs armées, il est mitigé : 30 % d'entre eux estiment ce bilan négatif (« pas efficace »), ce chiffre étant cependant relativisé par sa baisse : il était de 37 % voici un an...