Suisse-Regard

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Les ménages suisses devraient rester les plus riches du monde

Le Temps.ch

 

Mercredi 15 octobre 2014

Etude

 

Par Valère Gogniat

 

Avec un demi-million de dollars de fortune, les Suisses sont en tête du palmarès publié par Credit Suisse. La force du franc et les records atteints par les marchés ont joué un rôle 

«Vue du sommet» (2014), «Sommet du monde» (2013), «Vue du sommet» bis (2012), «Sommets élevés» (2011) et «Moyenne de richesse la plus élevée» (2010). Les titres des chapitres analysant la Suisse dans les cinq «Global Wealth Report» – étude lancée par Credit Suisse en 2010 sur la richesse des ménages mondiaux – résument clairement la situation des Helvètes dans ce barème.

Avec une fortune moyenne d’un demi-million de dollars par tête – 581 000 dollars contre 56 000 dollars de moyenne dans le monde –, le ménage suisse est le plus fortuné du monde, a rappelé mardi la deuxième banque du pays dans son rapport. La force du franc – pour cette étude calculée en dollars – et la performance jugée «robuste» des marchés financiers ont joué un rôle dans ce nouveau record mondial. D’ici à 2019, la Suisse devrait conserver sa place de «leader incontesté» devant l’Australie.

Plus loin, «même si l’environnement économique mondial reste léthargique», la richesse globale des ménages «a atteint un nouveau record». De 240,1 billions de dollars (milliers de milliards) mi-2013, elle est passée à 263,2 billions en 2014. Soit le double de ce qu’elle représentait en 2000. Cette croissance a été tirée par les Etats-Unis et par l’Europe.

En outre, la communauté des «super-riches» a également grossi. Le nombre de personnes dont la fortune nette dépasse les 50 millions de dollars se monte désormais à 128 200 dans le monde. Et 2434 en Suisse (1,9% du total). «Remarquable, pour un pays dont la population compte pour 0,1% de la population mondiale», constate l’étude. Revers de la médaille, la Suisse possède également «l’un des plus hauts niveaux d’inégalités [de fortune] des pays développés», à en croire Credit Suisse.

«Le plus important, ce n’est pas l’inégalité de la fortune, mais celle des revenus. Pour la fortune, sachant que l’on attire beaucoup d’étrangers très, très riches, il y a, dans une certaine mesure, une inégalité importée», juge Marius Brülhart. Le vice-doyen de la faculté des HEC de l’Université de Lausanne poursuit en relevant que, de manière générale, «ces comparaisons mondiales posent toujours quelques problèmes méthodologiques». Un exemple: le deuxième pilier. Les auteurs de l’étude disent en tenir compte dans leurs calculs, mais «en Suisse, le deuxième pilier représente un capital sur lequel les individus ont une liberté réduite de choix, et qui n’est donc pas parfaitement comparable aux définitions de la fortune appliquées dans d’autres pays», relève Marius Brülhart.



20/10/2014
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