Réfugiés. Les trois points qui pourraient empêcher un accord à Bruxelles
Courrier International
Publié le 22/09/2015
Politique internationale
Par Courrier International
Ils ont négocié pendant près de dix heures. Mais les diplomates européens n’ont pas pu trouver, lundi 21 septembre, un accord sur les quotas de redistribution de 120 000 réfugiés en Europe. Décryptage de la presse étrangère.
C’est un mauvais signe pour les discussions des prochains jours. Avant la rencontre des 28 ministres de l’Intérieur européens ce 22 septembre à Bruxelles, les diplomates européens n’ont pas réussi à se mettre d’accord la veille au soir, révèle Die Welt. Se référant à des diplomates européens, le quotidien berlinois rapporte que ce sont avant tout trois points clés qui restent litigieux entre les Européens.
• D’abord, ils ne sont pas d’accord sur les conditions – par exemple en cas de catastrophe naturelle – et le prix que certains Etats pourraient avoir à payer pour échapper à l’obligation d’accueillir des réfugiés redistribués selon les futurs quotas européens. “La France notamment exige des normes qui rendent quasiment impossible une telle clause”, ont expliqué les diplomates au quotidien.
• Ensuite, il existe un désaccord sur la liste des pays susceptibles d’être soulagés par la redistribution.
• Enfin, les pays n’ont pas encore tranché sur la manière de voter le projet de redistribution des réfugiés de la Commission européenne. Selon la présidence luxembourgeoise de l’UE, la question est tellement importante qu’elle demande un vote à l’unanimité. “De nombreux représentants de gouvernements, en revanche, sont d’avis qu’au besoin il devrait être possible d’écarter les adversaires des quotas fixes comme la Hongrie, la République tchèque, la Slovaquie et la Pologne en votant à la majorité qualifiée”, rapporte le quotidien.
De son côté, le EUObserver rapporte qu’une réunion des principaux adversaires du système des quotas a eu lieu la veille à Prague. Selon le site d’information, un système de quotas fixes en fonction de la population d’un pays n’est désormais plus d’actualité.
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