Eurotunnel : reprise du trafic après l’intrusion de migrants
Le Monde.fr
Le 03.10.2015
Politique Internationale
Par Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Depuis le 26 juin, 13 migrants sont morts aux abords du tunnel sous la Manche en tentant de rallier l’Angleterre, qu’ils considèrent comme un eldorado.
Le trafic dans le tunnel sous la Manche près de Calais a été interrompu vers 00 h 30 dans la nuit de vendredi à samedi lorsqu’une centaine de migrants se sont introduits sur le site, indique Eurotunnel. Il n’a repris progressivement que vers 9 heures du matin, samedi, la priorité étant donnée aux trains Eurostar.
Les migrants ont découpé l’une des nombreuses clôtures du site et ont pénétré en force malgré la présence d’agents de sécurité, qui n’ont pu s’y opposer. Dix blessés légers dont sept migrants ont été pris en charge par les cinq ambulances présentes sur place, a rapporté un officier des pompiers. « Actuellement les autres migrants sont en cours de sortie. Ils avaient pénétré dans le tunnel sud et le tunnel de service », a-t-il précisé.
Interrogée sur la présence aux côtés des migrants de militants du mouvement anarchiste No Border, la représentante d’Eurotunnel a affirmé qu’il était « fort probable qu’il s’agisse d’une opération réfléchie ayant pour but d’attirer l’attention de l’opinion publique ».
Travaux de sécurisation
Le site du tunnel, qui totalise 650 hectares et un périmètre d’une vingtaine de kilomètres, a fait l’objet pendant l’été de nombreuses tentatives d’intrusion, généralement la nuit. Un pic à 1 700 avait été atteint le 3 août.
D’importants travaux de sécurisation – nouvelles barrières, renforcement d’effectifs, chiens renifleurs – ont été entrepris. Le nombre de tentatives avait baissé, pour se fixer autour de 100 par nuit, selon plusieurs sources policières.
Certaines de ces intrusions se sont soldées par la mort de migrants. Depuis le 26 juin, 13 d’entre eux sont morts aux abords du tunnel en tentant de rallier l’Angleterre, qu’ils considèrent comme un eldorado. Environ 3 500 migrants vivent dans des conditions indignes dans un campement à l’est de Calais.
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