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La peine de mort doit être abolie d'ici 2025, selon Didier Burkhalter

RTS.ch

 

Le 10-10-2015

Politique Internationale

 

Par ats/jvia

 

Le conseiller fédéral Didier Burkhalter souhaite que la peine capitale soit abolie dans tous les pays en 2025, a-t-il déclaré à l'occasion de la 13ème journée internationale contre la peine de mort.

 

"Je suis toujours bouleversé de savoir qu'il est possible de décider de la vie d'un homme", a indiqué vendredi Didier Burkhalter dans un communiqué publié par le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Le chef de la diplomatie suisse et 17 de ses homologues vont lancer samedi un appel demandant l'abolition de la peine de mort. Selon eux, les systèmes judiciaires modernes doivent aspirer à plus qu'une simple vengeance. L'effet dissuasif de la peine de mort n'est pas prouvé et elle ne fournit pas une réparation adaptée aux victimes, estiment-ils.

 

La Suisse prône le dialogue

La Confédération s'engage notamment par l'entremise d'avocats suisses qui conseillent des confrères travaillant dans des pays où la peine capitale peut être prononcée, a indiqué Nicole Wyrsch, ambassadrice pour les droits de l'Homme auprès du DFAE.

Elle plaide pour un dialogue avec l'Iran, le Pakistan et l'Arabie saoudite, des pays dans lesquels le recours à la peine capitale s'est accru dernièrement.

 

Peine abolie dans 103 pays

Cent trois pays ont aboli la peine capitale, selon les chiffres du DFAE. Certes, elle est encore permise dans près de 60 pays, mais ceux-ci n'y ont plus recouru depuis plus de dix ans. En revanche, la peine de mort est encore en vigueur dans 38 pays, parmi lesquels l'Iran, l'Arabie saoudite, le Pakistan, les Etats-Unis et la Chine.

Pour mémoire, la Suisse a aboli la peine capitale en 1942, à l'exception de la justice militaire qui en a fait de même cinquante ans plus tard en 1992.

 

Injections létales controversées aux Etats-Unis

Cet appel intervient alors que les injections létales administrées suscitent une vive controverse aux Etats-Unis, où les condamnés à mort sont de plus en plus nombreux à saisir la justice. Huit exécutions ont par exemple été suspendues vendredi en Arkansas.

En effet, des problèmes de surdosage, des cas d'intolérance aux hypnotiques ou des erreurs dans la préparation des doses ont été relevés. En 2014, l'exécution d'un condamné dans l'Oklahoma s'était par exemple transformée en agonie de plus de 40 minutes en raison d'une injection ratée.

 



10/10/2015
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