Suisse-Regard

Suisse-Regard

Vu des Etats-Unis. Le procès de Marine Le Pen : une tribune politique idéale

Courrier International.com

 

Le 21-10-2015

Politique Internationale

 

Par Courrier International Paris

 

 

 Marine Le Pen à la une de l’édition internationale du New York Times, le 21 octobre 2015.

 

Mardi 20 octobre à Lyon s’est ouvert le procès de Marine Le Pen, accusée d’incitation à la haine raciale. L’événement tombe à pic pour le FN à deux mois des élections régionales.

 

“Pleine de pugnacité et sûre d’elle, la leader de l’extrême droite française s’est défendue vigoureusement lors de l’audience de mardi”, rapporte The New York Times, dont le correspondant était au tribunal correctionnel de Lyon le 20 octobre pour assister au procès de Marine Le Pen. Elle est accusée d’incitation à la haine raciale pour avoir comparé en 2010 les “prières de rues” à “l’Occupation”. “Deux sujets très sensibles dans la société française : l’occupation nazie et la relation du pays avec ses musulmans”, rappelle le journal.

 

A lire aussi : Les problèmes de Marine Le Pen et ceux des gens


La présidente du FN aurait pu ne pas se rendre au tribunal et laisser son avocat la défendre, mais elle a tenu à être présente. “Surfant sur l’inquiétude des Français au sujet de la vague de migrants à l’est [de l’Europe], en pleine campagne électorale, dans laquelle Mme Le Pen semble atteindre des sommets de popularité, et avec son charisme, elle a transformé ce qui devait être une salle d’accusation en tribune taillée pour son discours”, explique le New York Times.
 

Le “moment idéal” pour le FN

Elle a assuré que ses propos sur les musulmans priant dans la rue visaient à dénoncer le “non-respect de la loi” et le “désengagement de l’Etat”, tout en revendiquant sa liberté d’expression et en dénonçant les “offensives judiciaires du gouvernement”. Les propos tenus en 2010 par Marine Le Pen sont pourtant graves, affirme le New York Times : “Personne n’avait encore comparé de manière aussi publique la présence des musulmans à l’occupation nazie.” Le problème des prières dans la rue “était surtout dû à un espace insuffisant dans les mosquées”.

 

A lire aussi ; Le Pen exclu du FN : un conflit idéologique devenu très personnel


Mais ce procès tombe “au moment idéal” pour la leader du FN, ajoute le quotidien, qui rappelle que l’extrême droite joue à fond la carte de la peur des migrants, et paraît être en bonne position pour l’emporter dans plusieurs régions lors des élections de décembre.

Marine Le Pen risque un an de prison et 45 000 euros d’amende. Le procureur a cependant demandé sa relaxe, estimant qu’elle n’avait fait qu’utiliser son droit à la liberté d’expression.

 



21/10/2015
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 3 autres membres