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Syrie : la France intensifie ses frappes

Le Point.fr

 

Publié le 16/11/2015

Politique Internationale

 

Par Source AFP

 

VIDÉO. Le centre de commandement et un camp d'entraînement de l'EI à Raqqa en Syrie ont été bombardés par les forces françaises.

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Deux jours après les attentats dans la région parisienne qui ont fait 129 morts, selon un bilan provisoire, et ont été revendiqués par l'État islamique (EI), la France riposte. Le ministère de la Défense a annoncé que dix chasseurs-bombardiers français ont largué 20 bombes ce dimanche sur le fief de l'organisation terroriste à Raqqa, dans le nord de la Syrie. « Le premier objectif détruit était utilisé par Daesh (acronyme de l'EI en arabe) comme poste de commandement, centre de recrutement djihadiste et dépôt d'armes et de munitions. Le deuxième objectif abritait un camp d'entraînement terroriste », a détaillé le ministère dans un communiqué. Douze appareils, dont dix chasseurs, ont été engagés simultanément à partir des Émirats arabes unis et de la Jordanie. La France dispose respectivement de six Rafale et six Mirage 2000 dans ces deux pays. « Planifiée sur des sites préalablement identifiés lors des missions de reconnaissance réalisées par la France, cette opération a été conduite en coordination avec les forces américaines », a précisé le ministère.

« Il y a eu au moins 36 explosions dans la nuit à Raqa, certaines causées par des frappes aériennes, d'autres par des explosifs », a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie. « Les explosions ont secoué la cité entière. Il y a eu des raids au nord et au sud de Raqa », a ajouté Rami Abdel Rahmane, selon qui ces explosions pourraient provenir des raids lancés par des avions de combat français. Parmi les cibles visées, l'OSDH a cité la « brigade 17 », un camp d'entraînement incluant des dépôts d'armes. Le directeur de l'OSDH n'était pas en mesure de fournir un bilan dans l'immédiat.

 

Intensification des frappes

Le président français François Hollande avait averti samedi que son pays serait « impitoyable » sur tous les terrains, intérieur et extérieur, après les attentats qu'il a qualifiés « d'acte de guerre ». Les frappes de dimanche soir sont sans commune mesure avec les quatre précédents raids français, qui ont mobilisé beaucoup moins de chasseurs et avaient visé des sites plus au sud en Syrie à Deir ez-Zor. La France, qui participe depuis un an à la coalition internationale contre l'EI en Irak, a décidé en septembre d'élargir ses opérations à la Syrie. Elle affirme avoir gardé son autonomie de décision dans le choix des cibles dans ce pays alors qu'elle est pleinement associée à la coalition internationale en Irak dirigée par Washington.

Les premières frappes françaises en Syrie en septembre avaient ciblé deux centres d'entraînement de djihadistes susceptibles de mener des attaques en Europe. Les cibles ont ensuite été élargies à des sites pétroliers exploités par l'EI et ce dimanche à un poste de commandement. La France, qui veut intensifier ses opérations en Syrie, va pouvoir bénéficier, outre le renseignement réuni par ses propres avions de reconnaissance depuis un mois, d'une coopération accrue avec les Américains en la matière. Le ministre de la Défense français Jean-Yves Le Drian et son homologue américain Ashton Carter sont convenus dimanche d'augmenter le partage de renseignement lors d'un entretien téléphonique. « On travaille à l'intensification des frappes », a-t-on souligné dans l'entourage de Jean-Yves Le Drian. « Sur ce terrain, nous avançons bien grâce aux patrouilles de reconnaissance (françaises) qui se muliplient et grâce à l'ouverture de plus en plus nette de nos amis américains », a-t-on ajouté, en parlant d'un « tournant » depuis les attentats.

Depuis deux jours, le travail est « beaucoup plus nourri » avec les États-Unis pour l'identification des cibles, a-t-on poursuivi, notant qu'un « certain nombre de malentendus » se sont dissipés. La France va aussi déployer en décembre le porte-avions Charles de Gaulle dans le Golfe qui, avec 24 appareils à bord, triplera sa capacité de frappes. Elle continue en revanche d'exclure toute intervention militaire au sol.

 

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16/11/2015
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